Des projets de « petites » salles qui s’arrêtent faute de moyens ?

Les petites salles, chargées d’amener la culture au sein des quartiers, des villages et des zones les plus reculées. Zones de mélange, pluridisciplinaires et ouvertes à toutes les propositions qu’elles soient amateures ou professionnelles. Elles étaient Salle des fêtes puis Salle polyvalente, Salle citoyenne, Equipement culturel… Avec des configurations variées permettant l’accueil des mariages, galas, lotos, spectacles de théâtre, de danse, jusqu’aux concerts de musique. Le public est assis, debout, les espaces publiques et scéniques sont modulables et plus ou moins clairement définis.

Des lieux principalement d’accueil avec des équipements demandés simples et flexibles, avec des équipes techniques rarement permanentes, souvent trop réduites qui peuvent obliger du personnel non-qualifié à prendre la main sur les organes de commande, responsable technique de la ville, professeur de danse, troupe de théâtre, personnel de ménage…

Ces petites salles sont des espaces scéniques beaucoup plus sensibles qu’il n’y parait, devant rester ouverts sur des pratiques très variées, tout type de publics, des décors souvent sans moyens ce qui complexifie les mesures de sécurité incendie, une flexibilité maximum et des niveaux d’exigences très différents. En plus de la flexibilité, il faut garantir une sécurité sans faille avec une enveloppe financière de construction et de maintenance du bâtiment très faible. Les programmes prennent rarement la mesure de ces problématiques.

Les municipalités cherchent des aides financières pour le fonctionnement futur de leurs petites salles et le label SMAC (Salle de Musiques Actuelles) est tentant puisqu’il permet d’intégrer la salle à des tournées d’Artistes professionnels et donc d’avoir une programmation assurée et rentable, dans un domaine musical actuel. Hélas pour les autres formes du spectacle vivant, les SMAC ont un programme dédié aux concerts de musique amplifiées, et il faut souvent se battre pour élargir la gamme de leur possible fonctionnement. C’est ce que fait dUCKS scéno depuis des années pour que les salles amateures ne meurent pas et qu’elles continuent à entrainer et éduquer les jeunes publics et les jeunes artistes qui rempliront nos grandes salles de demain.